Théâtre: La Princesse Maleine (1890) - L'Intruse (1890) - Les Aveugles (1891) -  Maurice Maeterlinck

Théâtre: La Princesse Maleine (1890) - L'Intruse (1890) - Les Aveugles (1891) (eBook)

Explorations symbolistes: destinée, mort et existence dans le théâtre de Maeterlinck
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2023 | 1. Auflage
98 Seiten
Good Press (Verlag)
978-65--4761144-2 (ISBN)
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Les ?uvres théâtrales de Maurice Maeterlinck, telles que 'La Princesse Maleine', 'L'Intruse' et 'Les Aveugles', sont des pièces symbolistes emblématiques qui ont révolutionné le théâtre au tournant du XXe siècle. Chacune de ces pièces explore des thèmes profonds tels que la destinée, la mort, et l'existence humaine dans un style poétique et atmosphérique. Maeterlinck a introduit des éléments mystérieux et symboliques, utilisant des décors minimalistes et des dialogues énigmatiques pour créer une atmosphère hypnotique pour le public. Son ?uvre s'inscrit dans le contexte du mouvement symboliste, cherchant à exprimer l'inexprimable à travers des images et des symboles évocateurs. Maurice Maeterlinck, célèbre écrivain et dramaturge belge, a été fortement influencé par les courants littéraires symbolistes et décadents de son époque. Sa fascination pour l'occulte, la nature et les mystères de l'existence transparaît dans ses écrits, reflétant une sensibilité profonde et une vision du monde unique. En explorant les limites de la réalité et de la conscience, Maeterlinck a créé un univers théâtral fascinant et intemporel. Je recommande vivement ces pièces de théâtre de Maurice Maeterlinck à tout lecteur intéressé par les courants littéraires symbolistes et par des ?uvres théâtrales riches en symbolisme et en émotion. La profondeur des thèmes abordés et la poésie de l'écriture en font des lectures incontournables pour quiconque cherche une expérience théâtrale captivante et profondément réfléchie.

Théâtre


I


LA PRINCESSE MALEINE (1890) L'INTRUSE(1891). - LES AVEUGLES (1891)



P. LACOMBLEZ | PER LAMM
Éditeur | Éditeur
31, RUE DES PAROISSIENS | 7, RUE DE LILLE, 7
BRUXELLES | PARIS, VII


1901



Notes du transcripteur:

  • Le colophon se trouve en fin de ce fichier, après "Les Aveugles".
  • Les fautes d'orthographe, aussi bien que les fautes typographiques évidentes ou probables, ont été conservées. Dans ce cas-là, les mots sont des hyperliens, qui renvoyent à la table en-dessous du colophon.




DU MÊME AUTEUR:
SERRES CHAUDES suivies de QUINZE CHANSONS.
Un volume in-18 jésus. . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.00
L'ORNEMENT DES NOCES SPIRITUELLES de
Ruysbroeck l'admirable, traduit du flamand et
accompagné d'une Introduction. Un volume
in-16, sur papier à la main. . . . . . . . . . . . . . . 5.00
LES DISCIPLES A SAÏS ET LES FRAGMENTS de
Novalis, traduits de l'allemand et précédés
d'une Introduction. Un volume in-18 jésus .. . . . . . . 4.00
LES SEPT PRINCESSES, drame. Un petit volume
in-18 jésus. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.00
LE TRÉSOR DES HUMBLES. Un volume in-18 jésus. . . . . . . .3 50
LA SAGESSE ET LA DESTINÉE. Un volume in-18
jésus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.50
LA VIE DES ABEILLES. Un volume in-18 jésus. . . . . . . . .3.50


A PARAITRE:
THÉÂTRE. Tome II: Pellèas et Mèlisande.--Alladine et
Palomides.--Intérieur.--La mort de Tintagiles.
THÉÂTRE. Tome III: Aglavaine et Sélysette.--Ardiane et
Barbe-bleue.--Soeur Béatrice.


CHEZ LE MÊME ÉDITEUR:
SEPT ESSAIS D'EMERSON, traduits par J. Will, avec une préface
de Maurice Maeterlinck. Un volume in-18 jésus . . . . . . . .3.50





MAURICE MAETERLINCK


Théâtre


I


LA PRINCESSE MALEINE (1890) L'INTRUSE(1891). LES AVEUGLES (1891)




P. LACOMBLEZ | PER LAMM
Éditeur | Éditeur
31, RUE DES PAROISSIENS | 7, RUE DE LILLE, 7
BRUXELLES | PARIS, VII


1901


Droits de traduction, de reproduction et de représentation
préservés pour tous les pays
y compris la Suède, la Norwège et la Hollande.



Préface.



I.


Le texte de ces petits drames que mon éditeur réunit aujourd'hui en trois volumes, n'a guère été modifié. Ce n'est point qu'ils me semblent parfaits, il s'en faut bien, mais on n'améliore pas un poème par des corrections successives. Le meilleur et le pire y confondent leurs racines, et souvent, à tenter de les démêler, on perdrait l'émotion particulière et le charme léger et presque inattendu, qui ne pouvaient fleurir qu'à l'ombre d'une faute qui n'avait pas encore été commise. Il eût, par exemple, été facile de supprimer dans la Princesse Maleine beaucoup de naïvetés dangereuses, quelques scènes inutiles et la plupart de ces répétitions étonnées qui donnent aux personnages l'apparence de somnambules un peu sourds constamment arrachés à un songe pénible. J'aurais pu leur épargner ainsi quelques sourires, mais l'atmosphère et le paysage même où ils vivent en eût paru changé. Du reste ce manque de promptitude à entendre et à répondre, tient intimement à leur psychologie et à l'idée un peu hagarde qu'ils se font de l'univers On peut ne pas approuver cette idée, on peut aussi y revenir après avoir parcouru bien des certitudes. Un poète plus âgé que je n'étais alors et qui l'eût accueillie, non pas à l'entrée mais à la sortie de l'expérience de la vie, aurait su transformer en sagesse et en beautés solides, les fatalités trop confuses, qui s'y agitent. Mais telle quelle, l'idée anime tout le drame et il serait impossible de l'éclairer davantage sans enlever à celui-ci la seule qualité qu'il possède: une certaine harmonie épouvantée et sombre.

II.


Les autres drames, dans l'ordre où ils parurent, à savoir: L'Intruse, les Aveugles (1890), les Sept Princesses (1891), Pelléas et Mélisande (1892), Alladine et Palomides, Intérieur et la Mort de Tintagiles (1894) présentent une humanité et des sentiments plus précis, en proie à des forces aussi inconnues, mais un peu mieux dessinées. On y a foi à d'énormes puissances, invisibles et fatales, dont nul ne sait les intentions, mais que l'esprit du drame suppose malveillantes, attentives à toutes nos actions, hostiles au sourire, à la vie, à la paix, au bonheur. Des destinées innocentes mais involontairement ennemies, s'y nouent et s'y dénouent pour la ruine de tous, sous les regards attristés des plus sages, qui prévoient l'avenir mais ne peuvent rien changer aux jeux cruels et inflexibles que l'amour et la mort promènent parmi les vivants. Et l'amour et la mort et les autres puissances y exercent une sorte d'injustice sournoise, dont les peines--car cette injustice ne récompense pas,--ne sont peut-être que des caprices du destin. Au fond, on y trouve l'idée du Dieu chrétien, mêlée à celle de la fatalité antique, refoulée dans la nuit impénétrable de la nature, et, de là, se plaisant à guetter, à déconcerter, à assombrir les projets, les pensées, les sentiments et l'humble félicité des hommes.

III.


Cet inconnu prend le plus souvent la forme de la mort. La présence infinie, ténébreuse, hypocritement active de la mort remplit tous les interstices du poème. Au problème de l'existence il n'est répondu que par l'énigme de son anéantissement. Du reste, c'est une mort indifférente et inexorable, aveugle, tâtonnant à peu près au hasard, emportant de préférence les plus jeunes et les moins malheureux, simplement parce qu'ils se tiennent moins tranquilles que les plus misérables, et que tout mouvement trop brusque dans la nuit attire son attention. Il n'y a autour d'elle que de petits êtres fragiles, grelottants, passivement pensifs, et les paroles prononcées, les larmes répandues ne prennent d'importance que de ce qu'elles tombent dans le gouffre au bord duquel se joue le drame et y retentissent d'une certaine façon qui donne à croire que l'abîme est très vaste parce que tout ce qui s'y va perdre y fait un bruit confus et assourdi.

IV.


Il n'est pas déraisonnable d'envisager ainsi notre existence. C'est, de compte fait, pour l'instant, et malgré tous les efforts de nos volontés, le fond de notre vérité humaine. Longtemps encore, à moins qu'une découverte décisive de la science n'atteigne le secret de la nature, à moins qu'une révélation venue d'un autre monde, par exemple une communication avec une planète plus ancienne et plus savante que la nôtre, ne nous apprenne enfin l'origine et le but de la vie, longtemps encore, toujours peut-être, nous ne serons que de précaires et fortuites lueurs, abandonnées sans dessein appréciable à tous les souffles d'une nuit indifférente. A peindre cette faiblesse immense et inutile, on se rapproche le plus de la vérité dernière et radicale de notre être, et, si des personnages qu'on livre ainsi à ce néant hostile, on parvient à tirer quelques gestes de grâce et de tendresse, quelques paroles de douceur, d'espérance fragile, de pitié et d'amour, on a fait ce qu'on peut humainement faire quand on transporte l'existence aux confins de cette grande vérité immobile qui glace l'énergie et le désir de vivre. C'est ce que j'ai tenté dans ces petits drames. Il ne m'appartient point de juger si j'y ai quelquefois réussi.

V.


Mais aujourd'hui, cela ne me parait plus suffisant. Je ne crois pas qu'un poème doive sacrifier sa beauté à un enseignement moral, mais si, tout en ne perdant rien de ce qui l'orne au dedans comme au dehors, il nous mène à des vérités aussi admissibles mais plus encourageantes que la vérité qui ne mène à rien, il aura l'avantage d'accomplir un double devoir incertain. Chantons durant des siècles, la vanité de vivre et la force invincible du néant et de la mort, nous ferons passer sous nos yeux des tristesses qui deviendront plus monotones à mesure qu'elles se rapprocheront davantage de la dernière vérité. Essayons au contraire de varier l'apparence de l'inconnu qui nous entoure et d'y découvrir une raison nouvelle de vivre et de persévérer, nous y gagnerons du moins d'alterner nos tristesses en les mêlant d'espoirs qui s'éteignent et se rallument. Or, dans l'état où nous sommes, il est tout aussi légitime d'espérer que nos efforts ne sont pas inutiles, que de penser qu'ils ne produisent rien. La vérité suprême du néant, de la mort et de l'inutilité de notre existence, où nous aboutissons dès que nous poussons notre enquête à son dernier terme, elle n'est, après tout, que le point extrême de nos connaissances actuelles. Nous ne voyons rien par delà, parce que là s'arrête notre...

Erscheint lt. Verlag 27.10.2023
Sprache französisch
Themenwelt Literatur Lyrik / Dramatik Dramatik / Theater
ISBN-10 65--4761144-2 / 6547611442
ISBN-13 978-65--4761144-2 / 9786547611442
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