Un peu d’histoire…

La cancérologie moderne naît entre 1750 et 1850. Les découvertes scientifiques qui la fondent relèvent principalement de l’anatomie pathologique. Les travaux histologiques réalisés à la fin du xviiie siècle et au début du xixe dans le domaine de la pathologie tumorale conduisent à des essais de classification qui échouent, parce que la nature cellulaire de la maladie cancéreuse n’est pas encore reconnue et parce qu’on considère toujours à cette époque les différentes tumeurs de l’organisme comme les manifestations multiples et variées d’un même agent pathogène.

Les obstacles auxquels se heurtent les médecins de ce temps sont vaincus quelques années plus tard, grâce au développement rapide de l’anatomie pathologique microscopique. Muller est le premier à pouvoir affirmer que les cancers sont des masses cellulaires et non de la lymphe coagulée. Il détruit ainsi une thèse qui avait eu cours pendant deux siècles. Ce même auteur ébauche, dans son traité de 1838, le principe de la classification des tumeurs qui repose sur la comparaison de leurs caractères et de ceux des tissus sains. Mais, de façon assez surprenante, il n’admet pas qu’une cellule tumorale puisse provenir d’une cellule saine…2

En 1921, Gustave Roussy (1874–1948), spécialiste de l’anatomopathologie et recteur de l’académie de Paris, médecin en chef de l’hospice départemental Paul-Brousse de Villejuif, y crée la première consultation dédiée aux malades atteints de cancer. Dès ce moment, le but de la création d’un Institut du cancer à Villejuif est clairement défini : il s’agit « d’associer soins aux malades, recherche et enseignement ».

Avant que la cancérologie n’existe à proprement parler, chaque type de cancer était pris en charge par un médecin spécialiste d’organe : un cancer du poumon par un pneumologue, un cancer digestif par un gastro-entérologue… Gustave Roussy, lui, pense que le cancer « transcende l’organe », il veut donc changer cette pratique et considère que la prise en charge doit être multidisciplinaire.

Quelles instances pour la cancérologie française en 2013 ? L’INCa, Institut national du cancer

« Créé par la loi de santé publique du 9 août 2004, l’INCa exerce deux métiers de base : le développement d’expertises dans le domaine des cancers et la programmation scientifique, l’évaluation et le financement de projets. »3

Cette création découle directement du Plan Cancer I (2003–2007) dont la Mission interministérielle de lutte contre le cancer (MILC), présidée par Mme Pascale Briand, a été chargée de mettre en œuvre les premières mesures. Les actions de la MILC se sont arrêtées à la création de l’INCa qui a pris la relève.

L’Institut national du cancer est aujourd’hui le référent en matière de pathologies cancéreuses au sein des entités publiques de l’État ou relevant de l’État. Il doit apporter son expertise en cancérologie, tant aux administrations de l’État, aux caisses d’assurance-maladie, qu’aux autres agences ou aux établissements publics à caractère scientifique et technologique (EPST).

L’INCa est une agence d’expertise au regard de la production, coproduction ou participation à différents types de documents en termes de :

L’AFIC : Association française des infirmier(e)s de cancérologie

L’AFIC a été créée en 1981 par un regroupement d’infirmières préoccupées par la prise en charge des personnes atteintes de cancer et de l’évolution de leur formation dans ce domaine.

Cette association dite « loi 1901 » est régie par un conseil d’administration de douze infirmier(e)s, élu(e)s par ses membres, fournissant en moyenne 4 000 heures de travail bénévole par an.

Depuis sa création, l’AFIC évolue, aide les infirmier(e)s de cancérologie à améliorer leurs connaissances et compétences afin de toujours améliorer la qualité de leurs soins au quotidien.

Ses missions sont de :

Ses actions phares sont aujourd’hui :

Faire partie d’une association professionnelle...