Souvenirs de Tanis (II) -  Patrice Le Guilloux

Souvenirs de Tanis (II) (eBook)

Amis et collaborateurs de la Mission Montet. Photographies (1930-1950)
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2023 | 1. Auflage
264 Seiten
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978-2-322-50898-3 (ISBN)
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André Archimbaud exerça comme officier de port à la Compagnie du Canal de Suez de 1924 à 1950 ; Pierre Blanc en dirigea le Service du Transit jusqu'en 1937 ; Jean-Louis Fougerousse fut l'architecte de la Mission Montet entre 1931 et 1939 ; Évelyne Pons en devint la dessinatrice durant la campagne de 1940 ; Albert Rosenstiehl, photographe et étudiant à l'Université de Strasbourg, se vit chargé d'une mission épigraphique en Moyenne-Égypte en 1939. Tous les cinq entretinrent des relations amicales ou professionnelles avec l'archéologue Pierre Montet et assistèrent, ensemble ou séparément, acteurs ou spectateurs, à nombre de ses grandes découvertes sur le site de Tanis, dans le Delta du Nil. Ils ont fixé sur leurs pellicules les gestes quotidiens et certains moments rares du chantier de fouilles, illustrant à merveille la vie d'une mission archéologique durant le deuxième quart du XXe siècle. Cet ouvrage présente 210 photographies, pour la plupart inédites, qu'ils ont réalisées à Tanis ou dans ses environs, retrouvées ces dernières années chez certains de leurs descendants. Elles évoquent les travaux menés dans les différents secteurs du site par la Mission Montet au cours de ses plus importantes campagnes de fouilles.

Patrice Le Guilloux est membre de la Mission française des fouilles de Tanis (École pratique des hautes études, PSL), collaborateur scientifique de l'UMR 8546 - Archéologie et Philologie d'Orient et d'Occident (CNRS-ENS-EPHE) et de l'Institut des Civilisations, Arts et Lettres de l'Université Catholique de Louvain (Belgique). Il mène des recherches sur le site de Tanis depuis 1987.

Avant-propos et remerciements


Après un premier volume dédié aux aquarelles et croquis réalisés par Jean-Louis Fougerousse sur le Tell Sân el-Hagar1, ce deuxième volet des Souvenirs de Tanis est consacré aux photographies retrouvées depuis 2016 dans les archives familiales d’anciens membres ou amis de la Mission Montet. Ces clichés, par-delà leurs qualités techniques ou artistiques, nous renseignent sur de nombreux aspects des travaux et de la vie des fouilleurs, sur les petits et les grands événements qui ont animé leur quotidien. Ils illustrent et complètent parfois des épisodes connus seulement à travers des écrits, publiés ou non.

Cette nouvelle et importante documentation – près de quatre cents clichés – vient s’ajouter à celle produite ou déjà regroupée par Pierre Montet et ses successeurs. Elle a fait l’objet d’une première présentation lors de la journée d’étude organisée à l’École pratique des hautes études (EPHE, PSL) en hommage à la personnalité scientifique de P. Montet, le 16 septembre 2017, puis d’une seconde devant la Société française d’égyptologie, le 30 novembre 2018, tenues à Paris. Une sélection en a été dévoilée au public dans le cadre de l’exposition L’or des pharaons. 2500 ans d’orfèvrerie dans l’Égypte ancienne, au Grimaldi Forum de Monaco, du 7 juillet au 9 septembre 2018. Ces manifestations ont été autant d’occasions d’assister à d’amicales rencontres ou à d’heureuses retrouvailles entre les représentants des familles concernées.

La recherche d’images inédites est essentielle dans un domaine comme l’archéologie, dont les méthodes ont vocation à modifier les paysages, les structures bâties, les gisements d’origine anthropique ou animale, au fur et à mesure de l’avancement de leur connaissance. Fouiller, c’est parfois déplacer ou supprimer certains témoins du passé pour mieux en révéler d’autres. Si la fouille n’est pas suffisamment documentée par une combinaison de plans, dessins et photographies, la perte d’informations peut se révéler désastreuse, car irréversible. Il en est ainsi pour le travail de terrain, mais il en va de même pour celui, trop rarement montré, qui se joue avant ou après la fouille proprement dite. De la préparation en bibliothèque à la publication finale, de nombreuses étapes ou opérations ne laissent bien souvent de souvenirs qu’à ceux qui les ont vécues. Pourtant, le dessinateur à l’oeuvre, le photographe en situation inconfortable, l’épigraphiste copiant une inscription fraîchement découverte, l’architecte et le topographe prenant leurs mesures sont autant de sujets captivants dont les techniques et les instruments évoluent également au fil du temps. Les voir en situation, dans un contexte géographique et temporel précis, apporte non seulement un légitime plaisir mêlé de nostalgie envers de grandes figures qui ont marqué l’histoire d’une discipline, mais fournit aussi un témoignage direct et immédiat, qu’aucune description textuelle ne saurait traduire. Les ouvrages récents consacrés aux archives photographiques de l’Institut français d’archéologie orientale du Caire (IFAO), à celles d’Étienne Drioton conservées au Musée Josèphe Jacquiot de Montgeron, ou au fonds Jean Capart des Musées royaux d’Art et d’Histoire de Bruxelles, en constituent d’excellentes preuves2.

Par ailleurs, si d’autres formes de représentations visuelles, comme le dessin ou la peinture, sous toutes leurs déclinaisons artistiques, sont capables de transmettre des émotions ou des informations comparables, seule la photographie pourra garantir la fiabilité absolue de l’image figurée, pour autant qu’elle n’aura pas été retouchée au développement (voir infra, pour les tirages modifiés par Albert Rosenstiehl). En revanche, elle sera dépendante de conditions d’éclairage ou de luminosité dont peuvent s’affranchir les méthodes alternatives. À cela s’ajoutent des contraintes technologiques, liées à l’époque qui nous intéresse – entre le début des fouilles du temple de Mout en 1929 et le dégagement de l’angle nord-ouest de l’enceinte du temple d’Amon en 1947, pour les clichés datables. En effet, bien que des procédés d’imagerie en couleur fussent commercialisés dès 1907, la monochromie – ou « noir et blanc » – constituait la norme pour la très grande majorité des utilisateurs d’appareils photographiques en voyage ou en reportage, et elle le resta longtemps après l’invention, en 1935, des films positifs Agfacolor et Kodachrome. Les boitiers proposaient différents formats de négatifs au gélatinobromure d’argent, eux-mêmes accessibles sous forme de supports souples (films en celluloïd) ou rigides (plaques de verre), selon les marques et les modèles du marché. Pour l’essentiel des clichés « souvenirs », le négatif souple de petit ou moyen format (de 3 × 4 cm à 9 × 12 cm) était privilégié, car plus léger, moins fragile et permettant surtout la prise de plusieurs vues sans avoir à recharger le magasin de l’appareil. Les plaques de verre n’étaient cependant pas totalement absentes des sacoches des photographes itinérants. Quant à la stéréoscopie, qui fut ponctuellement employée au sein de la Mission Montet dès le début des années 1930, elle ne semble pas avoir tenté les utilisateurs présentés dans cet ouvrage.

Hormis les images d’Albert Rosenstiehl, photographe d’art d’envergure professionnelle, les tirages positifs étaient réalisés la plupart du temps par contact direct du papier photosensible sur le négatif positionné sur une source lumineuse, sans recours à un agrandisseur. Les tirages avaient ainsi la même taille que les négatifs, mais ces derniers n’ont quasiment jamais pu être retrouvés dans les archives familiales, qui ne conservent habituellement que des albums renfermant des images, dont certaines ont commencé à jaunir ou à virer, selon les cas, du bleu-vert au rouge-rosé. Il était donc urgent, face à de telles réactions chimiques dues au vieillissement des émulsions, de numériser les documents à haute résolution afin de les pérenniser au moyen de contretypes digitaux, qu’il a ensuite été possible de rééquilibrer, de « nettoyer » et d’améliorer par un post-traitement logiciel.

Si toutes ces opérations ont pu être exécutées pour les images présentées dans ce livre, c’est avant tout parce que leurs détenteurs actuels m’ont fort aimablement donné accès à leurs collections personnelles et m’ont autorisé à les numériser – ou l’ont fait eux-mêmes –, soit à leur domicile, soit en les apportant dans les locaux de l’École pratique des hautes études (EPHE), base parisienne de la Mission française des fouilles de Tanis, ou bien encore en me les confiant pour une durée déterminée. C’est donc vers eux que se dirigent naturellement mes premiers et plus vifs remerciements, que je présenterai selon l’ordre suivi dans la suite de cet ouvrage pour l’évocation de leurs aïeux, qui est l’ordre alphabétique de leur patronyme et non l’ordre chronologique de nos rencontres respectives.

Dans la correspondance adressée par Pierre Montet à son épouse, restée en France durant la campagne de fouilles de 1939 et la première moitié de celle de 1940, dont la publication3 a guidé mes recherches à leurs débuts, les noms d’André Archimbaud et de certains de ses collègues de la Compagnie du Canal de Suez étaient régulièrement mentionnés parmi ceux des visiteurs que la mission de Tanis accueillait sur le site et retenait à sa table. Cette dernière précision, associée au ton jovial employé par le fouilleur à l’évocation de chacune de leurs rencontres, révélait la solide amitié qui régnait au sein de ce groupe, auquel appartenaient également les frères Charles, Édouard et Georges Brossard,...

Erscheint lt. Verlag 19.6.2023
Sprache französisch
Themenwelt Geisteswissenschaften Archäologie
ISBN-10 2-322-50898-5 / 2322508985
ISBN-13 978-2-322-50898-3 / 9782322508983
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