Manuel d''herboristerie et de pharmacopée chinoise (eBook)
656 Seiten
Desiris (Verlag)
978-2-36403-043-5 (ISBN)
En Chine, la pharmacopee represente le support majeur de la medecine traditionnelle et constitue l'essentiel de son arsenal therapeutique. Inscrite dans une vision globale de l'homme, elle procede de l'experience et de la theorie de la medecine traditionnelle chinoise, qui privilegie la necessite d'accroitre les defenses naturelles de l'homme. Cet ouvrage expose d'abord les aspects thoriques de la pharmacope, en situant les caractristiques des plantes dans le contexte gnral de la mdecine traditionnelle chinoise, et dveloppe ensuite les applications pratiques, en dtaillant aussi bien les plantes chinoises que les plantes occidentales. Extrmement document, l'ouvrage indique pour chaque plante toutes les informations importantes, tablit la correspondance entre plantes chinoises et plantes occidentales, et comporte un index gnral unique. Complt par une annexe prsentant les remdes chinois, leurs idogrammes et les noms latins, ce Manuel d'herboristerie et de pharmacope chinoises est une vritable synthse des connaissances de la pharmacope chinoise, tous remdes inclus, et bnficie de la longue exprience des auteurs, qui en ont fait l'une de leurs spcialits.
1. Historique
La médecine par les plantes est née avec l’homme, et l’on peut dire qu’il s’agit d’une des premières manifestations de l’effort de l’homme pour comprendre et utiliser la nature, répondant ainsi à une de ses anciennes inquiétudes : celle qui naît de la souffrance et de la maladie.
Malgré les progrès de la chimie de synthèse et la préparation de nombreux composés artificiels, la chimiothérapie n’a pas détrôné la phytothérapie ; bien plus, la pharmacopée moderne elle-même est redevable de maintes médications à nos lointains ancêtres.
En Chine, la médecine traditionnelle fait partie intégrante du patrimoine culturel et, toujours à l’honneur, elle est à la base même des recherches entreprises dans le domaine de la phytothérapie, confirmant le bien-fondé de ces données traditionnelles.
Traditionnellement, les récits chinois sur l’époque dite « légendaire » attribuent à l’Empereur Jaune, Huang Di, et au Divin Laboureur, Shen Nong, l’introduction de la médecine.
Shen Nong, successeur de Fu Xi, auquel est attribué la découverte des trigrammes et des hexagrammes du Livre des Mutations (Yi Jing), institue l’agriculture. S’accordant avec la légende populaire, chaque jour il devait aller dans les champs, les marais et les forêts, et conduire une recherche sur les plantes, les goûtant chaque fois que cela était nécessaire. Cette légende rapporte qu’il s’intoxiquait 80 fois par jour mais qu’il guérissait toujours.
Le Shen Nong Ben Cao Jing, attribué à l’Empereur légendaire par Tao Hung Jing, fut rédigé sous la dynastie des Han.
L’empereur Huang Di, considéré comme le fondateur de l’acupuncture et de la diététique, est l’auteur légendaire du plus ancien traité d’acupuncture connu sous le nom Huang Di Nei Jing Su Wen (classique de l’Interne).
Grâce aux découvertes archéologiques et aux textes médicaux classiques, les recettes de l’Antiquité chinoise nous sont accessibles et confirment que, sous la dynastie des Shang (1767-1122 av. J.-C.), les Chinois savaient préparer des décoctions de plantes à usage médicinal.
Sous la dynastie des Qin (221-206 av. J.-C.), les recherches sont centrées sur la découverte des plantes conférant l’immortalité.
Dès la dynastie des Han (206 av. J.-C. - 220 ap. J.-C.) apparaissent des médecins qui sont désormais des personnages historiques. Le grand médecin Hua Tuo (110-207 ap. J.-C.) s’intéresse à l’action des plantes et utilise des drogues anesthésiantes avec le MA FEI SEN (chanvre indien) ; on lui attribue également le développement de l’hydrothérapie.
Zhang Zhong Jing (152-219), connu comme l’Hippocrate chinois, est l’auteur de deux traités sans cesse réédités et commentés, le Shang Han Lun (Traité du Froid nocif) et le Jin Gui Yao Lue (Recettes du Coffre d’or).
Le Jin Gui Yao Lue envisage un certain nombre de problèmes pathologiques tels que les maladies digestives et rénales, les rhumatismes, la gynécologie.
Le Shang Han Lun traite des maladies infectieuses et de leur processus d’envahissement en distinguant les 3 Yin et les 3 Yang. 287 formules thérapeutiques sont ainsi décrites et toujours respectées dans la médecine traditionnelle chinoise.
Au siècle suivant, Wang Shu He (210-285) est l’auteur du Traité des pouls, le Mo Jing. En outre, il préconise des mesures diététiques préventives simples : éviter la consommation d’aliments souillés, les excès de nourriture et de boissons, les fritures entre le solstice d’été et l’équinoxe de l’automne pour éviter la transmission des maladies en automne.
Huang Fu Mi (215-286) est l’auteur du premier ouvrage de vulgarisation d’acupuncture, le Zhen Jiu Jia Yi Jing.
Ge Hong (281-341) suggère d’adopter les régimes aux besoins des malades, il insiste sur l’importance de la diététique et l’hygiène sexuelle. Il est l’auteur de deux ouvrages fondamentaux, le Jin Gui Yao Fang (Prescriptions résumées du Coffre d’or) etle Zhou Hou Bei Ji Fang (Prescriptions d’urgence).
Jao Hong Jing (452-536), sous la dynastie Liang, propose un important travail de compilation et de classification des plantes dans le Shen Nong Ben Cao Jing Ji Zhu, en sept volumes, dans lesquels il décrit l’emploi de 365 drogues réparties en trois classes :
– la classe supérieure, soit 120 remèdes, comprend des drogues reconstituantes, fortifiantes, non toxiques ;
– la classe moyenne, soit 120 remèdes, comprend des drogues tonifiantes dont la toxicité dépend du dosage ;
– la classe inférieure, soit 125 remèdes, ne comporte que des drogues toxiques destinées au traitement des maladies.
Dans ce même ouvrage, il est mentionné 170 maladies traitées par les drogues, un aperçu complet de la théorie fondamentale de la pharmacopée reposant sur les quatre natures et les Cinq Saveurs, le caractère toxique ou non des remèdes, leur mode d’administration et la formulation des ordonnances. Dans de nombreux cas, l’action des plantes et le traitement des maladies tels qu’ils sont répertoriés sont toujours, de nos jours, considérés comme exacts.
Sous la dynastie des Sui, les thérapeutiques indiennes influencent le développement de la médecine par les herbes en Chine.
Zao Yuan Fang, sur ordre impérial, autour de 610, compile un traité sur les causes et les symptômes des maladies, le Zhu Ping Hou lun, dans lequel 1270 cas sont étudiés dans le détail.
Sun Si Miao (590-682), sous la dynastie des Tang, est l’auteur de deux ouvrages, le Qian Jin Yao Fang et le Qian Jin Yi Fang.
Sa plus importante contribution concerne la diététique : dès cette époque, il constate que le goitre affecte les populations de montagne et il leur prescrit du varech, des algues, des thyroïdes de cerf et de mouton.
Wang Tao (675-755) est l’auteur du Wai Tai Bi Yao (Livre des secrets médicinaux) dans lequel la pathologie est classée par spécialités : médecine interne, chirurgie, traumatologie, obstétrique, pédiatrie, psychiatrie, ophtalmologie, ORL, médecine vétérinaire, etc.
Meng Xian est l’auteur du Shi Liao Ben Cao, autour de 713, introduction à l’intérêt diététique de la nourriture chinoise.
Su Jing, en 659, propose une révision de l’œuvre de Tao Hung Jing, le Xin Xin Ben Cao, dans lequel 850 plantes sont étudiées.
Chen Cang Qi (713-741) est l’auteur du Ben Cao Shi Yi, dans lequel les plantes médicinales sont classées en dix grandes catégories.
Sous la dynastie Song, l’usage des Ben Cao se généralise, l’administration médicale s’organise.
Wang Wei Yi, autour de 1026, écrit le classique de L’Homme de bronze qui contient la description de 657 points d’acupuncture.
Qian Yi (1035-1117), connu comme pédiatre, est le premier auteur d’un traité sur les maladies des enfants.
Song Ci (1186-1249) rédige le premier traité de médecine légale dans lequel il explique comment déceler un empoisonnement à l’autopsie.
À cette époque, les Ben Cao sont révisés et complétés, plusieurs materia medica sont établies : la materia medica de l’ère Kai Bao, le Kai Bao Ben Cao (974) qui présente 984 drogues, 134 nouveaux remèdes complètent les 850 du Xin Xin Ben Cao ; le Re Hua Zu Zhu Jia Ben Cao : ce travail en vingt volumes présente une revue détaillée des produits médicinaux d’origine végétale, animale et minérale.
Le Jia You Bu Zhu Ben Cao (1057) est un travail de compilation du Kai Bao Ben Ben Cao Shi Liao, Ben Cao Shi Yi, Yao Xing Lun, etc., le Tu Jing Ben Cao qui est une matière médicale illustrée.
Sous la dynastie des Yuan, les différents courants de pensée sont marqués par des médecins comme :
– Liu Wan Su (1120-1200) insiste sur les prescriptions thérapeutiques en fonction des saisons et de la localisation de la maladie dans le Biao ou le Li ;
– Zhang Zi He (1180-1251) développe les techniques de sudorification, vomification et purgation préconisées par Liu Wan Su ;
– Li Dong Yuan (1180-1251) développe la théorie des viscères et insiste sur le rôle de la diététique dans la thérapeutique ;
– Shu Dan Xi (1281-1358) insiste sur le rôle de la sexualité dans la genèse de certaines maladies, en particulier dans l’ouvrage Ge Chi Yu Lun ;
– Hu Si Hui, en 1330, écrit le Yin Shan Zheng Yao, véritable traité de diététique.
Sous la dynastie des Ming, paraît le plus célèbre herboriste chinois, Li Shi Zhen (1518-1593). Auteur du Ben Cao Gang Mu, terminé en 1578, il reste le modèle des médecins traditionnels chinois qui continuent à respecter son enseignement. Dans cet ouvrage, sont répertoriées et classées 1892 drogues : 1094 drogues d’origine végétale, 444 d’origine animale, 275 d’origine minérale et 79 d’origine diverse. Le Ben Cao Gang Mu, le Nei Jing Su Wen et le Shang Han Lun constituent les trois œuvres maîtresses de la médecine traditionnelle chinoise.
Wang Gen Tang (1549-1613) écrit le Liu Ge Zhun Sheng et rédige une prodigieuse œuvre encyclopédique en cent vingt volumes.
Yang Ji Zhou écrit aux alentours de 1601 le Zhen Jiu Da Cheng, qui est un traité complet d’acupuncture.
Zhang Jie Bin publie, en...
Erscheint lt. Verlag | 27.2.2014 |
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Sprache | französisch |
Themenwelt | Sachbuch/Ratgeber ► Gesundheit / Leben / Psychologie |
ISBN-10 | 2-36403-043-9 / 2364030439 |
ISBN-13 | 978-2-36403-043-5 / 9782364030435 |
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