Caylah, jeune slameuse malgache

Soigner les maux par les mots - Viens je t´emmène chez moi

Mais je t'aime et je t'aimerai comme tu es blanc, noir, rouge, jaune ou bien café au lait.

Heinz Duthel, Allemagne le 10 Juin 2021

Un jour tu dois arrêter de lire les textes des autres pour écrire tes propres textes

Je ne suis plus une enfant, je suis mère à présent. Aujourd'hui, j'ai un enfant. Merci.

CAYLAH - VIENS JE T'EMMÈNE CHEZ MOI

Allez, viens, viens, je t'emmène chez moi, là où la couleur n'existe pas, que tu sois noir ou bien blanc, que tu aies la peau mate. Bien marrant. Les Vierges t'en es de chez moi. Allez, je viens Fiances, t'emmène chez moi, là où la religion n'existe pas. Que tu sois catholique, Aubière, protestant, que tu sois indo musulman.

Allez, vierge, t'emmène chez moi. Allez, viens,

Viens domains chez moi, là où la différence n'existe pas, que tu sois riche ou bien pauvre, que tu sois esclave ou bien noble, allez, viens, je t'emmène chez moi aller. Viens, je t'emmène chez moi, là où les titres n'existent pas, que tu sois fonctionnaire ou bien président, que tu sois ouvrier ou bien le patron. Allez, viens,

Je t'en es chez moi. Allez, viens,

Vient le temps, même chez moi, là où la haine n'existe pas, là où il n'existe qu'un seul drapeau blanc, là où on forme tous une seule et même nation. Les vierges t'emmène chez moi. Allez, viens, viens Stockman. Chez moi, là où les barrières n'existent pas, là où il n'existe qu'une seule et même langue, là où l'amour est un pont entre nouer les deux mondes. Les vierges t'emmène chez moi. Allez, tiens! Viens, je t'emmène chez moi à Mada, là où on boira du bon rhum et du bon vin, là où on chacra et endossera jusqu'au petit matin, les vierges t'emmène chez moi. Allez, viens, viens ce temps, même chez moi, dans mon monde de poésie où les et les mots près ville en ont fait tous partie d'une seule et même famille. Allez, viens, je suis formel chez moi.4

Allez, viens, viens t'emmène chez moi! Là où le racisme n'existe pas.

Là où la discrimination n'existe pas. Là où l'antisémitisme n'existe pas. Allez, viens,

Vient t'emmène chez moi! Allez, vient quand même chez moi! Temps, même chez moi.

T'emmène, Cé moi.

CAYLAH - SAFEBOOK

J'étais la victime. Il était le bourreau

Et moi, je n'étais pas coupable. Il n'était pas innocent, mais vous étiez complice, car vous n'en avez fait rien Comme tout le monde. Je voulais juste être sur les réseaux, avoir des amis, Partager des photos et.

J'ai cru que rien ne pouvait. Jusqu'au jour où tout a basculé. Ce matin, Comme tous les matins, je me suis réveillé, j'ai allumé mon téléphone et je me suis connecté. J'avais reçu un nouveau message de quelqu'un que je ne connaissais pas. J'ai regardé son profil. Je lui ai répondu. Je me trouvais sympa. On s'était jamais vu, c'était comme si on se connaissait depuis longtemps. On parlait de tout et de rien, de la pluie, du beau temps. Peu à peu, les sentiments se sont installés sans me rendre compte chez monsieur. J'étais jeune et naïve. Je ne savais pas où pouvaient se cacher le vice. Jusqu'au jour où il

M'a demandé de lui envoyer des photos dénudées. Au début, j'ai refusé, mais il a su me convaincre et j'ai fini par céder. C'était la victime.

Il était le bourreau et vous étiez les témoins. Je n'étais pas coupable, il n'était pas innocent, Mais vous étiez complice, car vous n'en avez fait rien comme tout le monde.

Je voulais juste être sur les réseaux, avoir des amis, partager des photos et Vidéos derrière mon écran. J'ai cru que rien pouvait m'arriver. Jusqu'au jour où tout a basculé.

Aujourd'hui, il me menace de publier les photos sur les réseaux sociaux. Tout était faux. Mais si seulement je l'avais su un peu plus tôt, il me demande d'avoir des relations sexuelles avec lui ou sinon, il me dit que Champerret le prix. J'ai tellement honte de ce que j'ai fait que je n'ose même pas en parler. Alors, j'ai décidé d'assumer mes erreurs du passé. Je suis allé à sa rencontre pour le supplier de les effacer. Sans grande surprise, il n'était pas du tout celui qu'il prétendait. Mon bel inconnu n'était en fait qu'un vieux pervers. Ni plus ni moins qu'un escroc, un menteur et un violeur.

J'étais la victime.

Il était le bourreau et vous étiez les témoins. Je n'étais pas coupable. Il n'était pas innocent, mais vous étiez complice, car vous n'en avez fait rien. Comme tout le monde, je voulais juste être sur les réseaux, avoir des amis, partager des photos et des vidéos. Derrière mon écran, j'ai cru que rien ne pouvait m'arriver. Jusqu'au jour où tout a basculé. Je suis revenu à la maison en pleurant. Je n'avais plus le choix que d'en parler à mes parents, même si j'avais peur de leur réaction, même si j'avais peur de ce tyran, les gens. Je me disais qu'au fond, je ne méritait pas tout ça, que malgré tout, je ne pouvais pas me résigner à cela, que je me devais de briser ce silence, car en parler Était déjà une grande victoire. Malgré.

On arrêtera jamais de nous juger, on arrêtera jamais de nous blâmer. On arrêtera jamais de critiquer. On arrêtera jamais de nous traquer. Comme tu dis, quoique tu fasses, on te dira que tu n'auras jamais ta place, que tu as beau essayer, que tu as tort d'essayer. Tu es, tu seras toujours un étranger sur terre. D'ailleurs, on n'aura jamais la même couleur, mais on est tous différents. Mais on est tous pareils au fond. Tout comme.

Car chez moi, les femmes n'ont pas le droit à l'éducation. Une femme sert avant tout à avoir des enfants avant d'être autre chose. Une femme est avant tout une mère, une épouse, celle qui se lève tôt le matin pour aller chercher de l'eau, puis celle qui fait bouillir la marmite pour nourrir sa famille. Celles qui on a appris à dire oui, oui, car quand l'homme commande, la femme obéit. L'homme, lui, n'a jamais tort. Mais parfois, il oublie. Il oublie de les avouer. Font bonnette par actif. Zonaras. Comme on dit chez nous, des us et coutumes qui se sont perpétués de génération en génération, de nos grands parents à nos parents et de nos parents à nos enfants. Mais il est temps que les femmes aussi aient droit à l'éducation, qu'on sache lire et écrire, compter, conter, parler, s'exprimer, découvrir et voyager. Que l'homme est synonyme de puissance. La femme est synonyme de faiblesse quand l'homme est synonyme de richesse. La femme est synonyme de faiblesse, mais il est temps. Il est temps que l'on ouvre nos cœurs. Il est temps que l'on cesse d'avoir peur, car il n'est plus temps. Il est. Donc, je vais vous parler un peu de mon univers, du slam, de la slam thérapie. Pourquoi la slam thérapie? Déjà, il y a la musicothérapie, il y a l'art thérapie. Donc moi, j'ai décidé de faire la slam thérapie pour pouvoir soigner les maux par les mots.

Déjà, il faut, il faut reconnaître qu'on a un problème. Et si on veut changer le monde, si on veut sauver le monde aussi, ça veut dire que nous mêmes, on veut se sauver. Donc, pourquoi? Pour parler un peu de moi, j'ai eu une enfance assez difficile à l'école. On voit déjà par l'apparence, donc sujets à des moqueries à l'école, parce que j'étais un peu différente. Je voyais le monde autrement. J'étais un peu perché, la tête dans les étoiles, dans la lune et petite, déjà, je voulais changer le monde. Je voulais changer le regard des autres et je me suis mise à écrire, à réinventer le monde à ma façon, à travers mes mais mes petits carnets. Quand on faisait des examens, les feuilles de brouillon, j'écrivais des poèmes à l'intérieur et à chaque fois, on se moquait de moi dans mes. Elle écrit tout le temps des poèmes, des poèmes. Ça va faire, ça va servir à quoi ça va mener? À rien. Je suis bon. Laissez moi dans ma bulle. Laissez moi dans mon monde continuer votre chemin. Ce n'est pas grave, mais moi, j'y crois. Je crois que les mots ne sont pas que des mots. C'est bien plus. Et les mots restent. Moi, je crois en ça et je crois en la Salammbô thérapie, donc gérée. J'ai découvert le slam il y a quelques années en 2010, alliait FM par un spectacle qui s'appelle la téléréalité, donc avec des slameurs.

Et sur scène, il déclamer des textes qui parlaient de leur quotidien. Ils parlaient de coups quotidien de Madagascar. Ils faisaient des performances scéniques et du coup, je me suis identifié à eux. Je voyais les gens se moquer, rigoler. Qui sont ces personnes là sur scène? Qui déclame des textes qui, en même temps, jouent un rôle? Qui en même temps? Se prêter à un jeu bizarre parce que quand on comprend pas quelque chose, on dit que c'est bizarre, donc moi, quand on me voyait tout le monde, disait elle, elle est bizarre, c'est pas grave. Vous voulez être normal? Pour moi, c'est vous, les Bizarro faites. Donc, j'ai dit mais je m'identifie à ces jeunes là. Pour moi, ils ne sont pas bizarres, ils ont des choses à revendiquer, ils ont des choses à dire. Moi, j'ai envie de faire partie de ces jeunes là qui ont aussi...