Unique en son genre, cet ouvrage propose une synthèse des différents courants de pensée systémique, et constitue une approche solide et ouverte des recherches actuelles. La richesse de ce livre tient également à la diversité des problèmes traités par l'abord systémique : les troubles du comportement à tous les âges de la vie, les crises conjugales et familiales ainsi que les crises intra- ou interinstitutionnelles. Le lecteur dispose ainsi de précieuses informations qui le guideront dans son développement personnel, familial et professionnel.
Cette quatrième édition, actualisée, intègre de nouveaux apports théoriques sur l'élaboration du modèle systémique, la présentation du théâtre-thérapie et du psychodrame systémique ainsi qu'une synthèse de différentes démarches thérapeutiques (développées dans Applications en thérapie familiale systémique) pour étayer les théories.
Unique en son genre, cet ouvrage propose une synthèse des différents courants de pensée systémique, et constitue une approche solide et ouverte des recherches actuelles. La richesse de ce livre tient également à la diversité des problèmes traités par l'abord systémique : les troubles du comportement à tous les âges de la vie, les crises conjugales et familiales ainsi que les crises intra- ou interinstitutionnelles.
est praticien hospitalier en psychiatrie infanto-juvénile au centre hospitalier d'Antibes-Juan-les-Pins.
est praticien hospitalier et chef de service en psychiatrie infanto-juvénile au centre hospitalier d'Antibes-Juan-les-Pins.
Apport des sciences de la communication
L’étymologie nous enseigne que le sens originel du mot communication est celui d’une mise en commun (du latin communicare, mettre en commun, mais également être en relation). La communion est un partage [la religion étant ce qui relie les hommes]. Ces termes étaient à peu près équivalents dans la langue française, jusqu’au xvie siècle. À partir de cette époque, communiquer a commencé à signifier transmettre, son acception actuelle. Le terme de communication est donc à entendre, par extension, non au sens restreint de langage, mais au sens plus large de comportement. Ce dernier terme regroupera les mots et les phrases, leur accompagnement non verbal, les mimiques, les gestes, les postures, etc., autrement dit tout ce qui permettra d’apporter de la richesse d’information.
Langue, parole et discours
Rappelons que le langage est une faculté humaine universelle innée29 liée à des compétences et des performances cognitives permettant d’utiliser les systèmes symboliques que sont les langues. Le langage se réalise donc concrètement dans la (ou les) langue(s). Le langage est une forme de communication (il est loin d’être la seule), basée sur le message (comme toute forme de communication) : il s’agit là d’une donnée générale30.
La linguistique structurale, parce qu’elle a différencié la langue, produit social, code de langage d’une collectivité, et la parole, mise en œuvre de ce code par le sujet parlant, sous forme d’une multitude d’énoncés individuels et particuliers, a en quelque sorte creusé l’écart entre ces deux concepts, que le sens commun a du mal à dissocier. La langue est une sorte d’abstraction culturelle, munie de règles précises de lexique et de syntaxe, lesquelles permettent l’existence de paroles individuelles, mais tellement codifiées qu’il est parfois malaisé d’exprimer l’expérience intime et les affects (« les mots manquent », dit la sagesse populaire, lorsqu’il s’agit d’exprimer, c’est-à-dire de faire partager, certains concepts ou certains affects)31.
Les linguistes modernes résoudront le problème par l’utilisation du terme discours, qui présente l’avantage de se placer à l’intersection du langage et de la parole. C’est ainsi que les cliniciens parleront du « discours d’un malade » pour désigner l’ensemble de ses productions verbales et écrites ; au sein de ce discours, pourra émerger un néolangage, tel celui de certains schizophrènes paranoïdes, qui subira des distorsions à la fois dans son axe vertical et dans son axe horizontal.
Les premiers théoriciens de la communication
Les travaux de personnalités scientifiques de premier plan, tels Shannon et Weaver, ont fortement influencé les premiers systémiciens d’après-guerre (Shannon et Weaver, 1949).
La théorie mathématique des communications, conçue dès 1948, proposait un schéma linéaire relativement simple, inspiré de la communication orale, et généralisable à toute forme de communication32 :
Source > Émetteur > Canal > Récepteur > Destinataire
Ce schéma se commente ainsi : une source d’information produit un message, correspondant à l’information à transmettre, que traite un émetteur, lequel transforme le message en un signal adéquat. Ce signal est transmis par un canal, selon un code particulier, à un récepteur qui capte et décode le message pour le restituer à un destinataire. Ce dernier a trois manières de répondre au message qu’il a reçu : la confirmation, le rejet, et le déni (dans les familles à transaction schizophrénique, le déni du message reçu est un mécanisme habituel de la communication, dans la mesure où c’est l’émetteur du message lui-même qui se qualifie d’inexistant : je n’existe pas dans la relation avec toi, et réciproquement, tu n’as pas d’existence dans la relation que j’ai avec toi).
Dans le cas d’une communication téléphonique entre deux personnes (une dyade communicante) par exemple (mais l’exemple n’est pas anodin : n’oublions pas que Shannon travaillait comme ingénieur à la Bell Company), la source du message est le cerveau de l’appelant, l’émetteur ses organes phonatoires, le canal est constitué par l’air ambiant puis les fils électriques, le récepteur est l’oreille de l’écoutant et son cerveau en est le destinataire. Il s’agit ici d’un modèle ultraclassique, de type monocanal. En situation de face à face, ou par visiophone, la communication sera en revanche multicanale.
Le code correspond à un phénomène complexe de codage, comprenant deux opérations : l’encodage et le décodage. Dans le langage humain, le code comprend à la fois le répertoire (le lexique) et ses règles combinatoires (la syntaxe), la conjugaison des deux permettant le codage.
Des auteurs comme Scheflen, Framo, Boszormenyi-Nagy ont cherché à appliquer ces différents concepts aux thérapies systémiques.
Apport princeps de la linguistique
À l’instar de ce qui a pu être décrit en cybernétique – existence d’une première cybernétique qui croyait s’être affranchie de l’observation, puis d’une seconde cybernétique qui a compris que toute observation était nécessairement participante – les scientifiques ont repéré deux grandes étapes dans la pensée linguistique : d’abord une première linguistique, centrée sur l’étude historique de la langue, dans une perspective par conséquent diachronique, puis grâce aux travaux de Ferdinand de Saussure33 une seconde linguistique, centrée sur l’étude de la langue considérée en tant que système fonctionnant hic et nunc, c’est-à-dire dans une perspective synchronique. La dette des thérapies systémiques à la seconde linguistique n’aura d’équivalent que celle à la seconde cybernétique…
Il n’est évidemment pas question de reprendre ici l’ensemble des concepts fondamentaux de la linguistique actuelle – plusieurs ouvrages n’y suffiraient d’ailleurs pas ; en revanche, il importe de connaître quels sont ceux de ces concepts qui se sont historiquement montrés particulièrement féconds pour alimenter la pensée systémique. Le panorama qui suit est donc incomplet ; il appartiendra à chacun de l’enrichir par des lectures personnelles et surtout de tenter de le mettre en parallèle avec des situations cliniques particulières qui pourront se présenter en pratique quotidienne.
Par exemple, les travaux de l’École d’Oxford (J.L. Austin et J.R. Searle) peuvent trouver une résonance particulière en clinique, dans la mesure où ils ont mis en évidence l’interrelation très étroite entre l’action (le faire) et la parole (le dire). Il existerait ainsi trois catégories d’« actes de paroles » :
• l’acte locutoire, dans lequel le sujet énonce un discours selon les règles admises de la phonétique, de la sémantique et de la syntaxe. C’est le cas le plus fréquent ; par exemple celui d’un thérapeute demandant à un patient : « Que puis-je faire pour vous ? » ;
• l’acte illocutoire peut être réalisé grâce à l’utilisation des conventions linguistiques. Selon les cas, il est ainsi possible d’interroger, de s’exclamer, d’asserter, de nier, d’avertir, etc. Dans l’exemple précédent, l’interrogation est à la fois une demande et une invitation ;
• l’acte...
Erscheint lt. Verlag | 21.3.2014 |
---|---|
Sprache | französisch |
Themenwelt | Geisteswissenschaften |
Medizin / Pharmazie ► Gesundheitsfachberufe | |
Medizin / Pharmazie ► Medizinische Fachgebiete ► Psychiatrie / Psychotherapie | |
ISBN-10 | 2-294-74231-1 / 2294742311 |
ISBN-13 | 978-2-294-74231-6 / 9782294742316 |
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Größe: 2,1 MB
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