Shoreline Blvd -  Michel Fontaine

Shoreline Blvd (eBook)

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2024 | 1. Auflage
204 Seiten
Books on Demand (Verlag)
978-2-322-49421-7 (ISBN)
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Qui a bien pu bouleverser la vie apparemment tranquille d'une startup de la Silicon Valley proche de Stanford ? Où sont passés les millions de dollars qui manquent dans la caisse ? Flic un jour, flic toujours, la capacité d'adaptation de Pauline face à l'inconnu va être rudement mise à l'épreuve. Plongée dans un environnement dont elle ne soupçonnait même pas l'existence et très loin de ses bases habituelles, va-t-elle réussir dans cette nouvelle mission très originale ?

Grand voyageur dans sa vie professionnelle passée, l'auteur continue maintenant de parcourir le monde en pensée, la fiction permettant toutes les audaces.

CHAPITRE 3


Jeudi 8h00, Paris


Il n’est pas encore tout à fait huit heures lorsque j’arrive chez P&O. L’immeuble est encore quasiment vide et silencieux. Bernard a la mine des mauvais jours. Il m’adresse un très mince sourire lorsque je pointe le nez à sa porte en m’indiquant un siège.

-Un méga problème chef ? je dis

-Je ne sais pas encore, Pauline

Lors de la cyber attaque qui avait valu de nous rencontrer, il avait une bien meilleure tête qu’aujourd’hui.

-Merci d’être venue si vite. Je vais vous dire ce qui me préoccupe continue-t-il en se levant pour aller fermer la porte que j’avais laissée ouverte.

Il me raconte alors une histoire que je vais tenter de résumer telle que je la comprends.

Il y a un peu plus de trois ans, il a investi dans une start-up californienne prometteuse baptisée Uranis. Cette société a breveté et développé une machine dotée d’intelligence artificielle permettant de quantifier tout un ensemble de marqueurs sanguins à partir d’une simple analyse d’urine.

En résumé, cette innovation devrait permettre de supprimer la plupart des prises de sang – entre 80 et 90% des cas actuels -tout en donnant des résultats en moins d’une heure à partir d’un simple échantillon d’urine.

Le marché mondial de l’analyse médicale de cette branche dépassant les cent cinquante milliards de dollars, la nouvelle machine si elle va jusqu’au bout, présente une opportunité incroyable.

Au-delà des gains économiques évidents, l’innovation permettrait de mettre sous contrôle des marqueurs sanguins importants avec une méthode non invasive.

Car chacun sait que beaucoup d’adultes (des hommes surtout) et les enfants craignent les piqures liées à ces prises de sang. Piqures qu’il faut faire le plus souvent « à jeun » ce qui ajoute des contraintes horaires tant aux patients qu’aux personnels médicaux.

Autre avantage, la méthode étant non invasive, elle pourrait être pratiquée quasi journellement sans impact aucun sur le patient.

Enfin, dernier espoir mis dans ce travail, une miniaturisation de l’équipement et une production de masse pourraient ensuite être envisagées pour une utilisation par le patient lui-même chez lui.

Une véritable révolution ! aurait dit Steve Jobs

Après ce long développement, Bernard me regarde d’un air interrogatif pour voir si je le suis bien et si je comprends l’étendue de l’innovation

-C’est vous qui avez investi ou P&O ? je demande

-J’y viens tout de suite, dit-il

J’apprends alors que depuis une dizaine d’années, P&O finance une Fondation pour la Recherche – FRPO en abrégé – Cette fondation a mis des fonds dans une quinzaine de dossiers – deux cent vingt millions d’euros à date - et l’un d’eux a déjà permis l’éclosion d’une licorne. Une grande fierté pour FRPO.

Comme je ne sais pas ce que signifie une « licorne » mais que je ne veux surtout pas passer pour inculte, je sais qu’aussitôt sortie du bureau, je vais foncer sur internet pour voir ce qu’il en est. Dans sa bouche, cela avait l’air d’évoquer un gros succès.

Après une première année de recherche, Uranis a déposé des brevets et fait un tour de table de soixante-dix millions de dollars pour avoir les ressources nécessaires et suffisantes pour développer une machine prototype.

Concernant Uranis, Bernard a investi à titre perso dix millions de dollars et FRPO vingt-cinq millions. Cette opportunité lui avait été donnée par Louis Le Blan, un milliardaire américain administrateur indépendant de P&O que Bernard connait depuis longtemps et qui place une partie de sa fortune dans des start-up.

Ce Louis a également investi dans Uranis et parallèlement, une banque de la Silicon Valley a complété le tour de table, AIB, Adobe Investment Bank.

-J’y ai mis toutes mes économies Pauline et même au-delà me dit-il – faisant sans doute allusion à un prêt qu’il aurait contracté pour ce projet.

A ce moment, je comprends mieux de quoi il parle et dans quelle mesure il est directement et indirectement impliqué.

Mais je ne sais toujours pas où il veut en venir ! Peut-être « sécuriser » le travail de cette société « cousine » du groupe, la mettre à l’abri d’un hackeur potentiel ? Peut-être plutôt régler un problème de sécurité soudain qui nécessite d’intervenir vite ?

Au total, il y aujourd’hui 5 administrateurs seulement, Kareen, la directrice fondatrice qui avait fait la petite mise de fond initiale avec sa collègue chercheuse Nicole et les 4 du nouveau tour de table, AIB, Louis, FRPO et Bernard.

-Dans la réalité me précise Bernard, Louis qui possède de grosses participations par ailleurs et qui siège déjà dans six conseils importants comme P&O me donne systématiquement son pouvoir. Pareil pour FRPO. Ce qui fait qu’avec 3 voix sur 5, je représente les deux tiers des actions et je suis de facto le dirigeant principal non exécutif de Uranis. Le patron de Kareen quoi.

Le bureau de Bernard n’étant volontairement séparé de ses assistantes que par des cloisons vitrées, je note que Adèle, celle qui travaille avec moi vient d’arriver. Elle nous regarde et doit se demander ce que je fais là dans ce bureau alors que je devrais être en train de survoler les Alpes !

Tout occupé à expliquer l’origine et l’actionnariat de Uranis, Bernard note quand même un mouvement dans le bureau d’à côté et s’arrête un moment de parler pour jeter un oeil. J’attends tranquillement qu’il continue car je n’ai pas encore compris ce que je viens faire dans son histoire.

-Bien. Comme je vous disais, j’assure donc la présidence de chaque conseil d’administration depuis notre mise de fonds. De mémoire, nous en avons tenu sept des conseils. Le dernier il y a à peine deux mois.

Honnêtement, je trouve l’accouchement long et difficile. Tout ce qu’il me dit est tellement éloigné de mes préoccupations depuis que je suis dans son groupe !

-Lors du dernier conseil d’administration, Kareen a indiqué qu’il y aurait probablement un retard de quelques mois sur la mise à disposition du prototype. Retard somme toute assez compréhensible pour un projet aussi pointu qui s’étale sur près de trois ans. A ce moment, la trésorerie couvrait encore largement une année d’exploitation.

Bernard n’arrête pas de se frotter une joue, le front, la bouche, la nuque, les yeux. Manifestement sous pression.

-Cette nuit, Kareen m’a appelé au secours. Elle n’a pas hésité à me réveiller en pleine nuit car elle a besoin de plusieurs millions de dollars très vite. D’après ce qu’elle m’a dit, il ne reste plus que deux semaines de trésorerie ! Elle avait déjà contacté Louis qui l’a renvoyée vers moi. Elle avait aussi demandé à AIB une ligne supplémentaire de crédit. En vain.

Bon, c’est sûr qu’entre un an de trésorerie et deux semaines, ça fait une belle différence. Cette nouvelle a du méchamment le réveiller.

-Je lui ai demandé de m’envoyer un rapport complet pour ce week-end et de convoquer un CA exceptionnel aussi vite que nos agendas le permettent car j’ai la réunion annuelle du groupe la semaine prochaine.

Bernard me fixe intensément en joignant les mains sous son menton.

-Ça sent mauvais cette histoire Pauline. J’ai pourtant une grande confiance dans Kareen. Jusqu’à ce coup de fil improbable, j’aurais dit qu’elle faisait un parcours sans faute, un parcours tout à fait exceptionnel. Là, elle m’est apparue confuse et incapable d’expliquer exactement ce qui se passe. Aucune de mes questions n’a eu de réponse claire. C’était très étonnant. Comme si elle-même ne comprenait pas. C’est simple, je ne l’ai pas reconnue.

Il hoche la tête d’un air entendu.

-Vous comprenez que ce type de situation ne peut pas se résoudre avec une réunion à distance. En temps normal, j’aurais pris l’avion pour comprendre ce qui...

Erscheint lt. Verlag 8.5.2024
Sprache französisch
Themenwelt Literatur
ISBN-10 2-322-49421-6 / 2322494216
ISBN-13 978-2-322-49421-7 / 9782322494217
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