Textes (1992-2016) + -  Terence Den Hoed

Textes (1992-2016) + (eBook)

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2021 | 1. Auflage
700 Seiten
Books on Demand (Verlag)
978-2-322-42088-9 (ISBN)
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La présente édition regroupe, en version française, l'ensemble des textes (romans, essais, poésie) précédemment publiés par l'auteur, écrits entre 1992 et 2016, ainsi que la réédition de suppléments publiés ultérieurement et d'écrits plus tardifs, certains ayant fait l'objet d'une prépublication sur Internet, rédigés entre 2016 et 2021. Ce recueil nourrit le bilan de trente années d'écriture et au-delà, ayant accompagné, en contrepoint, une expérience tout aussi riche sur le marché du travail, comme une célébration de la vie et des parcours singuliers dans toute leur complexité, en appui de principes de pensée et d'action à la fois individualistes et conservateurs sur le plan des habitudes de vie, ce que résume cette citation de l'auteur : "L'individualisme atomiste, en tant que projet de civilisation, est lié au respect profond de l'identité donnée par l'ordre naturel".

D. H. T. et Eric D. sont les pseudonymes de Terence DEN HOED, né en 1975, actif polyvalent expérimenté depuis 1993 (vendeur, manager, agent de sécurité, etc.). Expert en développement personnel et en gestion du stress, auteur de la méthode posale, assure des formations pour permettre aux individus de mener plusieurs activités de front. En tant que consultant en marketing et internaute assidu, en plus de son travail consacre une partie importante de son temps libre à la production de contenus en ligne et à la création de livres (ses autres principaux centres d'intérêt sont les valeurs traditionnelles, le patrimoine culturel, le tourisme local niçois et provençal, la randonnée).

2.0 – Prologue (2000-2001)


2.0 – Prologue (variations)


L'évidence de la lumière que son œil respire dans le silence des formes retient son souffle, cherche prise, à la sueur du tracé laborieux de la femme architecte sur le damier recomposé image après image, ombre sur ombre, bel escalier imaginaire d'une dimension à l'autre. Il aurait aimé le dessin de ces vagues, souvenir spectral d'une invitation à l'autre en l'espace des ondes que nul regard humain ne pénètre, il aurait aimé cette douce blancheur dans le sillage de ses certitudes les plus tenaces, mais en amont, jusqu'à l'amer éblouissement d'une image en ruine sous une pluie de soleil. Stupeur, toi qui les livres entièrement au fil du simulacre, festin sériel, danse lactée, enivre sa prière.

Ils ont beau courir après les nuages qu'ils lisent, comme des aveugles ignorants de leur propre cécité, suivant la chute, la poussière que vomissent les fleuves immaculés, ils ont beau courir de haut en bas, miroités à euxmêmes, aveuglants, si soudains face au vide, tellement prompts à céder à l'appel des vestiges et des lignes brisées, faire monter l'eau des fontaines, perdre la tête, mordre à pleines dents les lignes noires. À la mémoire de l'habitante dont seule la folie régénérante, cosmique et donc inattendue, les guide de pièce en pièce, visiteurs qu'ils sont de l'impossible et de son édifice via les reflets purs, l'inox fœtal en immersion, la transe du verre où se meurent leurs éclats, jusqu'à l'oubli, volte-face.

Convergence de trois piliers par-delà les failles rendues, dans leur mémoire, à l'éclair de la perfection, témoin la plus rigide des formes quadrangulaires vouée à la sensualité d'une ronde en ellipse, aérienne figure, à hauteur d'iris, de la nécessité reconquise. Ses cylindres comme des offrandes, ses lignes stellaires comme un défi lancé aux abysses. Boire la nuit au goulot perçant des lames enneigées qui le serpentent, jouir de ses propres entailles, sublime violence intérieure quand le pli se fait palpitation, que la pyramide retient encore sa surface contre la rumeur pressante de ses soubassements, et que le socle même devient infinitude. Énigme d'une interruption brouillant les pistes dans le silence, il cherche toujours du Nil les origines verticales.

Rien jamais plus ne se donne comme unité d'un objet aimablement immobile dans l'attente à sens unique du jour transparent, et de s'étonner encore du pouvoir de l'air, de leur élévation le long de ces tours, celles-là même tant convoitées par les peuplades avides que leurs rêves suscitent en eux puis hors d'eux, plus fort, plus vite, au rythme du défilé de l'instant, multiplicité d'une photographie revenue des icebergs ou légions de l'oubli.

Comment faire leur telle prolifération d'indices graduellement contradictoires, comment retrouver le chemin qui mène de la vue au toucher, comment nourrir la blessure béante infligée à leur perception par le passage à vif de cinq poignards sacrés soutenant face à eux, telle une déchirure, la puissance irréductible d'un seul et même visage, comment donner un sens, ici et maintenant, à leur propre solitude ?

C'est le souhait crié à tire-d'aile par toute surface que cette pénétration l'instituant gardienne d'une perspective en déploiement, sombre envergure, certes, mais rire, aussi, de ces quelques bouches tout aussi grandes ouvertes sur le vide dont s'abreuve leur ironie légère, et ils n'en finissent plus, alors, de voir les choses d'un œil nouveau, de vrombir de concert suspendus ici et là aux horizons circulaires qui habillent un peu l'espace, convergent parallèle, matrice des lignes de fuite. Stupeur, toi qui réveilles en eux puis hors d'eux le désir d'un monument quand c'est encore pourtant leur front bas qui les domine, ces êtres fascinants qu'ils aimeraient voir grandir, stupeur démasquée, poursuivras-tu ta reconversion de leurs cylindres en lignes saturant les écrans réguliers où les obliques glissent, s'entrechoquent ?

Parfois, la sobriété rompt le vertige quand ce dernier monotonise, puisque tout se meurt, même le vertige, les bandes devenues noires, le rire éperdu, cette douce blancheur, tout un monde de clarté en hibernation recherchant, en aval, un refuge provisoire, puis, dans une myriade d'issues à la rigidité ambiante, trois-cent soixante degrés mis à contribution, la liberté, enfin, se gagne par le bas, tandis que la montée, toujours plus laborieuse, plus impénétrable, et le vertige du détail, rempart de la femme architecte, les motorisent en dents de scie, annoncent le fer jaune où la finesse et la longueur se détachent comme un fragile coup de fouet, les maintiennent à distance. L'espace prend corps dans sa nudité, fait vibrer les inclinaisons aussi vite que leurs paupières : ils ne voient jamais leur mouvement.

Eux énigmes interrompue brouillant le fer, l'inox, le verre dans le silence, il cherche toujours un sens à sa solitude, lui sans couleur, sur le quai d'un port, dans un jardin, un hall de gare. Nul souffle à retenir dès lors que tout relief s'échoue sur la vivacité du fond, d'une illusion à l'autre, ses cylindres comme des interstices, ses lignes stellaires comme un défi lancé à l'évidence, à la mémoire de l'habitante dont seule la folie de sa prison, la plus rigide des formes quadrangulaires, le guide de mirage en mirage.

2.0 – Prologue (suite)


Une première approche voudrait identifier le contenu de l'œuvre à la propre bibliothèque de l'artiste, de l'homme, et en conclure que l'idée d'une telle réalisation, une bibliothèque monumentale en forme de visage humain oblitéré, n'a pu germer que dans l'esprit d'un érudit. Même si, en l'occurrence, seule la bibliothèque en tant que concept artistique retient l'attention, il faut quand même adhérer partiellement à cette idée car, devant le monument ou en son sein, subsiste toujours dans le regard actif du spectateur un artiste, un homme pour s'approprier l'œuvre en même temps qu'il devient la propriété de celle-ci. Ce spectateur, fort du savoir qu'il embrasse ainsi du regard comme pour faire la synthèse de ses connaissances, peut tout aussi bien se retrouver ou pas en la personne même du sculpteur.

Identifiant ainsi son propre espace mental aux réseaux d'informations que protège l'absence impersonnelle d'un visage en perpétuelle attente de redéfinition, le front de la tête carrée, se révèle alors l'ampleur du soubassement culturel du langage, de la pensée. Mais qui, à l'aune du détail, connaît le nombre de livres qui se cachent derrière ceux présumés lus quand, dans le va-et-vient des lecteurs perturbant l'ordre des rayons d'une consultation à l'autre, les données circulent, se mélangent, brouillent les pistes ? Car si l'édifice, de toute évidence homogène en surface, se prolonge dans l'architecture complexe des méthodes de classement, définissant un rapport sémiologique puis sémantique entre les différents ouvrages qui en constituent l'objet, il apparaît en même temps que les interactions provoquées par la relative anarchie du passage humain contrarient ce rapport jusqu'à faire dire autre chose à chaque livre lu en fonction du voisinage que le désordre lui impose.

On n'oubliera pas qu'il s'agit là d'un désordre intelligent, ce qui autorise à embrayer précisément sur la question du sens, aussi grande soit l'inextricabilité que promet une confrontation aussi ambitieuse. Le sens, au gré de la métaphore identifiant, on l'aura compris, le contenu de l'édifice culturel à l'ensemble complexe d'un cerveau humain, se problématisera en termes cognitifs d'entrée et de sortie, touchant en temps réel aux limites en l'occurrence urbaines de la représentation. Parmi les allées et venues, celles effectuées à l'intérieur même du bâtiment se distinguent de celles qui mettent en relation celui-ci avec leur environnement.

Dedans, bien sûr, on est tenu de lire mentalement ou à voix basse, concentrant l'information dans son esprit silencieux, exercice introspectif incitant de ce fait à l'illusion de tyranniser la représentation, de penser que les lecteurs isolés dans ce silence règlementaire sont à titre individuel la seule, unique et véritable éminence grise de la tête carrée. En fait, il suffit de décentrer un peu cet angle de vue pour s'apercevoir que le contenu, pluriel, ne se compose jamais que de cellules relationnelles. Mais si, en tant que lecteur, l'individu représente une cellule parmi d'autres, comment se définit sa relation avec les cellules voisines que...

Erscheint lt. Verlag 3.12.2021
Sprache französisch
Themenwelt Literatur
ISBN-10 2-322-42088-3 / 2322420883
ISBN-13 978-2-322-42088-9 / 9782322420889
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