L'elfe de lune - Tomes 1 a 6 -  Tirel Elodie Tirel

L'elfe de lune - Tomes 1 a 6 (eBook)

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2016 | 1. Auflage
1792 Seiten
Editions Michel Quintin (Verlag)
978-2-89762-219-0 (ISBN)
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Dans une écriture tout empreinte de finesse et de sensibilité, Élodie Tirel nous entraîne à sa suite dans le récit des aventures de Luna, une elfe de lune à la peau claire et à la chevelure argentée. Ses dons exceptionnels la désigneront pour l'accomplissement de nombreuses missions dans des mondes étranges et peuplés d'elfes noirs, d'elfes ailés, de vampires et de loups-garous. Retrouvez l'intégrale des six premiers tomes de la série vendue à 200 000 exemplaires.

Née en Normandie, Elodie Tirel est professeure d'espagnol à St-Malo où elle vit avec son mari et ses deux filles. Fan de Tolkien et passionnée de littérature jeunesse, elle se lance en novembre 2004 dans l'écriture d'un roman de fantasy. C'est ainsi qu'en mai 2007, son roman Les héritiers du Stiryx est publié aux Éditions Milan. Ce premier tome d'une trilogie remportera le Prix Merlin 2008. Depuis, Elodie Tirel s'est découvert une véritable passion pour l'écriture : son esprit fourmille d'histoires fantastiques et son ordinateur portable ne la quitte plus. Le printemps 2009 marquera le début d'une grande aventure avec la publication des trois premiers tomes de la série Luna.
Dans une ecriture tout empreinte de finesse et de sensibilite, Elodie Tirel nous entraine a sa suite dans le recit des aventures de Luna, une elfe de lune a la peau claire et a la chevelure argentee. Ses dons exceptionnels la designeront pour l'accomplissement de nombreuses missions dans des mondes etranges et peuples d'elfes noirs, d'elfes ailes, de vampires et de loups-garous. Retrouvez l'intgrale des six premiers tomes de la srie vendue 200 000 exemplaires.

2


Comme le soleil se couchait, Darkhan pressa le pas. Il devait absolument pénétrer dans la cité maudite avant que les sentinelles n’en interdisent l’accès. Un sévère couvre-feu empêchait en effet tout étranger de s’infiltrer dans Rhasgarrok après le crépuscule.

Le guerrier avait quitté Dernière Chance à l’aube. C’était l’ultime bourg civilisé, habité par une poignée de gobelins, avant le territoire maudit des elfes noirs. La plaine d’Ank’Rok, bordée au nord par la cordillère de Glace et au sud-est par les montagnes Rousses, était une vaste étendue désertique où nulle plante ne poussait, la moindre pousse étant comme terrassée d’avance par les mauvaises ondes du peuple drow. Seuls les bois de Brume subsistaient au nord-ouest de la ville, mais personne ne s’y aventurait jamais, car on racontait que les prêtresses de Lloth s’y rendaient les nuits de pleine lune pour se livrer à de macabres rituels.

Darkhan n’était jamais venu jusqu’ici, mais son père lui avait tellement parlé de cet endroit maléfique qu’il avait l’impression de reconnaître les rochers fouettés par le vent, les carcasses abandonnées, les ruines calcinées qu’il rencontrait sur sa route.

Ici, tout puait la mort.

Lorsqu’il aperçut la montagne noire qu’on appelait le Rhas, Darkhan sut qu’il était enfin arrivé. Machinalement, il serra la garde de sa longue épée et se rappela ce que son père lui avait dit :

« Lorsque tu seras face au Rhas, contourne-le par la gauche pour te rendre sur le versant nord. C’est plus escarpé, mais surtout beaucoup moins risqué que l’entrée sud, généralement gardée par des guerrières de Lloth. Grimpe sur environ cinquante mètres. Tu apercevras alors un rocher en forme d’ours et, juste au-dessus, tu découvriras une anfractuosité dans la roche. La grotte sera certainement surveillée, mais tu diras aux gardes que tu es un espion attendu d’urgence à la maison Kel’Istror. Ils te laisseront passer. Si ce n’est pas suffisant, tu leur remettras cette bourse. Son contenu devrait satisfaire leur cupidité. »

Darkhan soupesa la lourde bourse en cuir au fond de la poche de son manteau et prit une profonde inspiration. La partie la plus délicate de sa mission allait commencer. Jusque-là, il n’avait eu affaire qu’à quelques rôdeurs isolés, qui auraient bien planté leur dague entre ses deux yeux pour le dépouiller de son armure noire ou de sa longue épée ouvragée. C’était sans compter sur la dextérité et la force de Darkhan : pas un seul n’avait survécu. Darkhan ne tuait pas par plaisir, mais quiconque se dressait sur son chemin trouvait un adversaire redoutable. Son père lui avait appris à se battre comme personne.

Le jeune guerrier se glissa sans difficulté jusqu’au versant nord du Rhas, en évitant de trop regarder les arbres décharnés des bois de Brume qui se découpaient dans la lumière écarlate du soleil couchant. Ce soir, la lune serait pleine et les hordes de matrones drows ne tarderaient pas à sortir de leur repaire pour offrir du sang frais à la déesse Araignée. C’était à cause de toutes ces exactions que son père avait quitté les siens trente ans auparavant. Sarkor, le guerrier drow, avait fui cette société matriarcale, cruelle et sans pitié, où les hommes, avilis dès leur plus jeune âge, devaient se soumettre à la suprématie de Lloth ou mourir. Il avait refusé de se plier aux règles, préférant l’exil à la soumission.

Darkhan ressemblait beaucoup à son père. Ils avaient les mêmes yeux noirs, les mêmes cheveux d’ébène tressés en une longue natte, le même teint d’obsidienne. Pourtant, Darkhan était un sang-mêlé. Né à Laltharils d’une mère elfe de lune, il n’avait pas été perverti par les mœurs maléfiques des drows. Néanmoins, lorsqu’il avait été suffisamment mûr pour comprendre, son père ne lui avait rien caché de ses origines et des elfes noirs de Rhasgarrok. Le portrait que Sarkor lui avait dressé de la société drow — émaillé d’anec-dotes terrifiantes ainsi que du récit de quelques rituels barbares — lui avait permis d’avoir une juste vision des horreurs dont les elfes noirs étaient capables. Depuis ce jour, Darkhan avait renié ses racines, maudissant la déesse Araignée pour avoir souillé son peuple, admirant son père pour avoir bravé les interdits et respectant sa mère pour avoir vaincu ses préjugés.

Darkhan s’était également juré de ne jamais se rendre à Rhasgarrok.

Pourtant, il avait accepté la mission que lui avait confiée le roi des elfes argentés. Pour sauver ceux qui avaient accueilli son père, il était prêt à tous les sacrifices, même à renier la promesse qu’il s’était faite…

Darkhan escalada le versant nord et avisa rapidement l’imposant rocher en forme d’ours. Dans un dernier effort, il se hissa au-dessus et, sans hésiter une seconde, se glissa dans la gueule noire de la grotte. Il y voyait comme en plein jour, ayant hérité des caractéristiques génétiques de son père. En effet, l’obscurité n’était pas un problème pour les drows habitués à vivre dans un monde souterrain privé de lumière naturelle.

Trois gardes à la mine renfrognée lui barrèrent aussitôt la route. L’un d’eux, brandissant un sabre dentelé, se planta face à Darkhan en s’écriant :

— Halte-là ! On n’entre pas dans la cité de Lloth après le coucher du soleil !

Darkhan serra les dents pour contenir sa haine. Il aurait pu lui passer son épée au travers du corps et affronter la deuxième sentinelle, mais le dernier drow en aurait profité pour donner l’alerte. Mieux valait s’en tenir au plan de son père.

— Le soleil n’est pas encore couché ! répliqua Darkhan. Et depuis quand refuse-t-on l’entrée de Rhasgarrok à un espion de la maison Kel’Istror ?

Le garde perdit d’un coup son arrogance et jeta un coup d’œil inquiet à ses acolytes, qui se contentèrent de hausser les épaules. L’un des gardes s’avança alors vers Darkhan et agita ses mains dans une danse complexe assortie de mimiques du visage. Darkhan reconnut aussitôt le langage gestuel que les elfes noirs utilisaient entre eux pour plus de discrétion. Comme une sorte de code réservé aux initiés. Peut-être voulaient-ils le tester…

Mais Sarkor n’avait pas fait l’erreur de laisser son fils dans l’ignorance de cette langue secrète. Darkhan était même devenu un expert et maniait toutes les subtilités de ce langage silencieux d’une rare complexité.

Le guerrier répondit au garde en utilisant une succession de signes de mains et d’ex-pressions du visage pour lui signifier qu’il acceptait de payer le bakchich qu’ils lui réclamaient. Darkhan sortit la bourse de sa poche et la tendit aux gardes, qui la saisirent hâtivement. Un signe de tête suffit à lui faire comprendre que la voie était libre.

Darkhan s’enfonça sans attendre dans l’obscure galerie qui menait jusqu’aux profondeurs de la gigantesque ville souterraine. Cent fois, son père lui avait répété le parcours qu’il aurait à emprunter. Cent fois, Darkhan s’était représenté le chemin tortueux qui descendait dans les entrailles de la Terre, les ruelles malfamées, peuplées de créatures malfaisantes attirées par un négoce facile et juteux, les coupe-gorge où les poignards attaquaient par-derrière pour quelques piécettes seulement.

Darkhan savait qu’il n’aurait pas une seconde de répit dans cette cité de tous les dangers, où l’on se contentait de ramasser régulièrement les cadavres jonchant le pavé avant qu’ils n’empestent trop et attirent d’indésirables bestioles nécrophages.

Arrivé à un croisement taillé au cœur de la roche, le guerrier emprunta le tunnel de droite et poursuivit sa descente. Quelques rares ouvertures taillées le long des parois suintantes d’humidité semblaient indiquer que l’endroit était habité, mais il ne croisa pas âme qui vive.

Au fur et à mesure que Darkhan s’enfonçait dans les méandres des faubourgs de Rhasgarrok, les habitations se faisaient plus nombreuses et moins rudimentaires. Les portes barricadées, les fenêtres grillagées indiquaient qu’ici-bas, on se méfiait des voleurs et des criminels.

Soudain, au détour d’une venelle, Darkhan tomba sur une patrouille de guerrières drows. Il baissa aussitôt la tête pour éviter leur regard. Inutile de s’attirer des ennuis maintenant. Elles, en revanche, le toisèrent avec insistance, affichant ouvertement leur mépris. Vêtues d’armures hérissées de pics, elles étaient entourées de leurs immondes gardes du corps urbams. Darkhan avait entendu son père dire que ces créatures repoussantes étaient le fruit d’expériences contre nature, de croisements ratés entre des gobelins et des elfes noirs. Ces êtres difformes et chaotiques, entièrement dévoués à leur maîtresse drow, étaient d’une cruauté sans pareille. On les disait prêts à toutes les horreurs et volontiers cannibales.

Lorsque les guerrières se furent suffisamment éloignées, Darkhan s’autorisa à souffler et à relever la tête. Heureusement qu’elles ne l’avaient pas interpellé : le coup de l’espion n’aurait sûrement pas fonctionné avec elles.

Au bout d’une bonne heure de descente, Darkhan déboucha enfin sur une vaste...

Erscheint lt. Verlag 19.12.2016
Sprache französisch
Themenwelt Literatur Fantasy / Science Fiction Fantasy
Literatur Fantasy / Science Fiction Science Fiction
ISBN-10 2-89762-219-9 / 2897622199
ISBN-13 978-2-89762-219-0 / 9782897622190
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