L'art des problèmes (eBook)

PROLOGUE : INTELLIGENCE DE L’INDIVIDU,
BÊTISE DE LA SOCIÉTÉ

À quoi ça sert d’être intelligent, dans un pays
dirigé par des cons ?

Dans ce livre dévolu aux problèmes, à leur identification, à leur formulation, à leur étude, à leur résolution, il sera question d’intelligence. Savoir résoudre les problèmes est une forme d’intelligence, admet-on communément. Et tout aussi communément admet-on que l’intelligence doit avoir quelque utilité sociale pour se justifier. Elle doit bénéficier à la société ; le génie isolé dans son coin peut certes résoudre un problème mathématique fondamental, ou au fond de son champ il peut bien créer un élevage de fourmis qui crée de l’électricité pour alimenter la lumière de son poulailler. Mais si ses idées ne circulent pas dans la société, elles ne servent qu’à lui et c’est bien dommage, est-on en droit de penser. Une intelligence incomprise et impossible à comprendre, une intelligence solitaire, est-elle bien une intelligence ? Qu’est-ce que le miracle de la vie humaine, sinon que de pouvoir faire des choses ensemble, disait Albert Jacquard.

Sans vie collective, point d’intelligence. Le collectif enseigne à l’enfant la pensée, et le collectif confirme ou infirme les résultats de sa pensée. Les connaissances que l’on dit universelles, la théorie de la relativité général d’Einstein ou la méthode de la protestation non-violente de Gandhi par exemple, ont toutes été confirmées par le collectif. Que seraient ces brillantes façons de penser si certes leur utilité concrète était reconnue, mais si elles n’étaient pas socialement célébrées ?

Je vous invite pourtant, dès maintenant, à pratiquer une difficile ascèse : abandonnez cette idée que l’intelligence doit bénéficier à la société ! J’affirme que l’intelligence d’un individu ne sert jamais à rien pour la société. Mais Einstein, et Newton, et Da VinCi, et Mozart, et tant d’autres génies : leur intelligence serait-elle alors inutile pour la société ? Leurs œuvres seraient-elles superflues ? Mais elles ont bel et bien enrichi la société, c’est incontestable ! vous exclamerez-vous. Alors en effet, prenons les œuvres de tous ces maîtres d’intelligence, rassemblons-les côte à côte, et comparons-y les grandes décisions de société. Comparons-y, par exemple, la façon dont notre société a réagi face au graves crises mondiales, et notamment face au problème mondial du coronavirus sars-cov-2.

Gouvernement, parlementaires, maires, médecins, infirmières et forces de l’ordre se sont comportés et se comportent encore en purs idiots en ce début de l’an 2022. Faisant fi de la santé par l’alimentation, faisant fi des exercices physiques pour la santé, faisant fi du savoir-faire médical empirique pour soigner, et enfin faisant fi des processus scientifiques qui permettent de faire des découvertes et de faire émerger la connaissance, les dirigeants des sociétés occidentales imposent à leur population le port du « masque » qui ne filtre pas les aérosols et donc pas le virus, la vaccination obligatoire avec des vaccins dont l’efficacité se limite à trois mois, la vaccination de toute la population alors que seuls les plus âgés risquent la mort par ce virus, la vaccination qui n’empêche pas de tomber malade et de transmettre le virus, la vaccination des enfants qui pourtant n’ont pas de symptômes autre qu’un rhume quand ils sont infectés. Et enfin les dirigeants interdisent les rassemblements et les activités populaires festives. Et depuis 2020 aucune de ces mesures n’infléchit l’évolution naturelle du virus ! À cela se rajoute un comportement lamentable des journalistes, qui sans cesse depuis 2020 attisent la peur du virus ! Et les dirigeants continuent dans cette même stratégie.

Mettons donc d’un côté la Mona Lisa (la Joconde), l’œuvre parfaite du maître Da Vinci, et de l’autre côté le passe sanitaire obligatoire, œuvre la plus raffinée décidée par les plus fines intelligences de multiples gouvernements européens pour lutter contre le virus. Qu’est-ce que cette comparaison nous dit ? Elle nous dit que la société, par ceux qui la dirigent, agit comme un filtre sur les idées. La société reconnaît et sélectionne ce qui lui est favorable. La société met sur le devant de la scène, sous les lumières médiatiques, certaines idées et non d’autres, certaines personnes et non d’autres. Ainsi le professeur Karine Lacombe reçoit-elle la légion d’honneur et est invitée sur tous les plateaux de télévision, sur toutes les radios. Parce qu’elle affirme que la vaccination obligatoire est la seule, unique et évidente solution à la crise du coronavirus. Mais elle n’a soigné aucun malade.

Où est l’intelligence ? Sommes-nous bien les héritiers des génies que j’ai cités plus haut ? La Joconde : une perfection mille fois supérieure, issue de la main et de l’esprit d’un seul homme, à ce que font aujourd’hui pour lutter contre la maladie mille élus et dix milles fonctionnaires de la santé. Intelligence de l’un, bêtise d’un millier.

Les gouvernements ont filtré certaines idées, pour n’en garder que quelques-unes pour « lutter » contre le virus. Et ces idées ont été mises en lumière par les médias, par les journalistes. Aujourd’hui ce sont avant tout les médias qui érigent en star une idée ou une personne. Les médias font les stars ; par le passé c’étaient les rois, les princes, les ducs qui décidaient du statut exceptionnel d’une idée ou d’une personne. Et à leur suite, pour ne pas désobéir au souverain, tout le monde acceptait ce statut exceptionnel. Tous les « génies » ont été désirables parce que leurs œuvres satisfaisait quelque puissance de l’époque. Ainsi Einstein a-t-il été adulé car son œuvre a permis de construire la bombe nucléaire. Da Vinci était adulé pour son talent d’ingénieur militaire. Mozart fut adulé parce qu’il produisait des musiques qui flattaient les oreilles des plus riches. Et que de génies demeurent et sont demeurés dans l’anonymat, parce que la société n’a pas jugé leur travail utile et exceptionnel ! Que de génies ont été moqués, dénigrés, tués intellectuellement et socialement, parce que la société – masse des gens et gens puissants – ne leur accordait aucun crédit ! Aujourd’hui, les médias ont fait connaître les idées de geste barrière, de passe sanitaire, de masque obligatoire, de vaccination obligatoire, etc. Les médias semblent être les nouveaux rois, qui décident de ce qui est bon et de ce qui ne l’est pas.

Dans la situation complexe que nous vivons, on est en droit d’attendre que l’humanité montre le meilleur d’elle-même ; on est en droit d’attendre que les intelligences les plus hautes se saisissent du problème et proposent les solutions les plus fiables. Or cela ne s’est pas produit. Seuls le professeur Raoult et quelques autres médecins ont défendu une médecine libre de préjugés pour améliorer la connaissance de la maladie et la recherche de traitements préventifs et curatifs. Les gouvernements ont refusé d’entendre ces médecins. Un filtre de sélection des idées a été appliqué de façon implacable par les gouvernements, et à leur suite par les médias et les journalistes qui ont ouvertement traité Raoult de charlatan.

Je suis convaincu que, quelque part sur Terre, un médecin a trouvé depuis longtemps un médicament très efficace contre le virus. Mais que cette découverte n’est relayée ni par les autorités de santé, ni par les gouvernements, ni par les journalistes. L’intelligence de ce médecin ne fait pas surface. L’intelligence médicale n’est pas désirée en ce moment par ceux qui dirigent les sociétés. Et je crois même : l’intelligence tout court. Nos dirigeants, et les médias, font tout pour que les gens véritablement intelligents ne soient pas entendus du grand public.

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