Les quatre livres de philosophie morale et politique de la Chine -  Confucius,  Mencius

Les quatre livres de philosophie morale et politique de la Chine (eBook)

Les traités politiques de Confucius et de Mencius

, (Autoren)

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2022 | 1. Auflage
486 Seiten
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978-2-322-40637-1 (ISBN)
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La Doctrine, encore appelé "Les quatre livres de philosophie morale et politique de la Chine" est un ouvrage de Confucius (551 av. J.-C. -479 av. J.-C), éminent personnage historique ayant le plus marqué la civilisation chinoise et de l'un de ses disciples, Mencius (372-289 av. J.-C). La doctrine de Confucius a un caractère essentiellement pratique : elle impose à l'homme, être perfectible, l'obligation de se perfectionner : tous nous devons nous efforcer d'atteindre la perfection idéale qui s'est trouvée dans Confucius même, le maître, l'instituteur par excellence, perfection qui s'appelle la vertu de l'humanité. L'intention, en publiant cet ouvrage, n'est pas de faire connaître au lecteur toutes les croyances religieuses, ni même la religion de la Chine, mais de placer sous ses yeux les quatre livres classiques qui contiennent et exposent la doctrine morale à laquelle la civilisation chinoise est redevable de sa puissance et de sa durée.

Confucius, né le 28 septembre 551 av. J.-C. à Zou et mort le 11 mai 479 av. J.-C. à Qufu dans l'actuelle province du Shandong, est un philosophe chinois. Confucius est un philosophe chinois. Né au sein d'une famille aristocratique désargentée, il voulait, jeune, être connu et soulager la misère du monde. Ses idées pratiques et philosophiques allaient à l'encontre du milieu politique de son temps. Pourtant, Kong-Fou-Tseu, de son nom chinois, devint un philosophe et un maître incontesté. Confucius est le personnage historique ayant le plus marqué la civilisation chinoise. Considéré comme le premier « éducateur » de la Chine, son enseignement a donné naissance au confucianisme, une doctrine politique et sociale qui a été érigée en "religion d'État" dès la dynastie Han et qui ne fut officiellement bannie qu'au début du XXe siècle.

Ce qui doit profondément étonner à la lecture de ce beau monument de l'antiquité, c’est la haute raison, le sens éminemment moral qui y respirent. Les auteurs de ce livre, et les personnages dans la bouche desquels sont placés les discours qu'il contient, devaient, à une époque si reculée, posséder une grande culture morale, qu'il serait difficile de surpasser, même de nos jours. Cette grande culture morale, dégagée de tout autre mélange impur que celui de la croyance aux indices des sorts, est un fait très-important pour l'histoire de l'humanité; car, ou cette grande culture morale était le fruit d'une civilisation déjà avancée, ou c'était le produit spontané d'une nature éminemment droite et réfléchie: dans l'un et l'autre cas, le fait n'en est pas moins digne des méditations du philosophe et de l'historien.

Les idées contenues dans le Chou-king sur la Divinité, sur l'influence bienfaisante qu'elle exerce constamment dans les événements du monde, sont très-pures et dignes en tout point de la plus saine philosophie. On y remarqua surtout l'intervention constante du Ciel ou de la Raison suprême dans les relations des princes avec les populations, ou des gouvernants avec les gouvernés; et cette intervention est toujours en faveur de ces derniers, c’est-à-dire du peuple. L’exercice de la souveraineté, qui dans nos sociétés modernes n'est le plus souvent que l’exploitation du plus grand nombre au profit de quelques-uns, n’est, dans le Chou-king, que l’accomplissement religieux d'un mandat céleste au profit de tous, qu’une noble et grande mission confiée au plus dévoué et au plus digne, et qui était retirée dès l’instant que le mandataire manquait à son mandat. Nulle part peut-être les droits et les devoirs respectifs des rois et des peuples, des gouvernants et des gouvernés, n’ont été enseignés d'une manière aussi élevée, aussi digne, aussi conforme à la raison. C'est bien là qu'est constamment mise en pratique cette grande maxime de la démocratie moderne: vox populi, vox Dei, «la voix du peuple est la voix de Dieu.» Cette maxime se manifeste partout, mais on la trouve ainsi formulée à la fin du chapitre Kao-yao-mo, §7 (p. 56 des Livres sacrés de l'Orient):

«Ce que le Ciel voit et entend n'est que ce que le peuple voit et entend. Ce que le peuple juge digne de récompense et de punition est ce que le Ciel veut punir et récompenser. Il y a une communication intime entre le Ciel et le peuple; que ceux qui gouvernent les peuples soient donc attentifs et réservés.» On la trouve aussi formulée de cette manière dans le Ta-hio ou la Grande Étude, ch. X, §5 (page 62 du présent volume):

«Obtiens l’affection du peuple, et tu obtiendras l’empire;

Perds l'affection du peuple, et tu perdras l'empire.»

On ferait plusieurs volumes, si l'on voulait recueillir tous les axiomes semblables qui sont exprimés dans les livres chinois, depuis les plus anciens jusqu'aux plus modernes; et, nous devons le dire, on ne trouverait pas dans tous les écrivains politiques et moraux de la Chine, bien plus nombreux que partout ailleurs, un seul apôtre de la tyrannie et de l’oppression, un seul écrivain qui ait eu l'audace, pour ne pas dire l'impiété, de nier les droits de tous aux dons de Dieu, c'est-à-dire aux avantages qui résultent de la réunion de l’homme en société, et de les revendiquer au profit d'un seul ou d'un petit nombre. Le pouvoir le plus absolu que les écrivains politiques et les moralistes chinois aient reconnu aux chefs du gouvernement n'a jamais été qu'un pou-voir délégué par le Ciel ou la Raison suprême absolue, ne pouvant s’exercer que dans l'intérêt de tous, pour le bien de tous, et jamais dans l'intérêt d'un seul et pour le bien d'un seul. Des limites morales infranchissables sont posées à ce pouvoir absolu; et s'il lui arrivait de les dépasser, d'enfreindre ces lois morales, d'abuser de son mandat, alors, comme l'a dit un célèbre philosophe chinois du douzième siècle de notre ère, TCHOU-HI, dans son Commentaire sur le premier des Quatre Livres classiques de la Chine (voyez chap. x., § 5-6), enseigné dans toutes les écoles et les colléges de l'empire, le peuple serait dégagé de tout respect et de toute obéissance envers ce même pouvoir, qui serait détruit immédiatement, pour faire place à un autre pouvoir légitime, c'est-à-dire s'exerçant uniquement dans les intérêts de tous.

Ces doctrines sont enseignées dans le Chou-king ou le Livre sacré par excellence des Chinois, ainsi que dans les Quatre Livres classiques du grand philosophe KHOUNG-TSEU et de ses disciples, dont nous donnons dans ce volume une traduction complète et aussi littérale que possible. Ces livres, révérés à l'égal des livres les plus révérés dans d'autres parties du monde, et qui ont reçu la sanction de générations et de populations immenses, forment la base du droit public; ils ont été expliqués et commentés par les philosophes et les moralistes les plus célèbres, et ils sont continuellement dans les mains de tous ceux qui, tout en voulant orner leur intelligence, désirent encore posséder la connaissance de ces grandes vérités morales qui font seules la prospérité et la félicité des sociétés humaines.

KHOUNG-FOU-TSEU (que les missionnaires européens, en le faisant connaître et admirer à l'Europe, nommèrent Confucius, en latinisant son nom) fut, non pas le premier, mais le plus grand législateur de la Chine. C’est lui qui recueillit et mit en ordre, dans la seconde moitié du sixième siècle avant notre ère, tous les documents religieux, philosophiques, politiques et moraux qui existaient de son temps, et en forma un corps de doctrines, sous le titre de Y-king, ou Livre sacré des permutations; Chou-king, ou Livre sacré par excellence; Chi-king, ou Livre des Vers; Li-ki, ou Livre des Rites. Les Ssechou, ou Quatre Livres classiques, sont ses dits et ses maximes recueillis par ses disciples. Si l'on peut juger de la valeur d’un homme et de la puissance de ses doctrines par l’influence qu’elles ont exercée sur les populations, on peut, avec les Chinois, appeler KHOUNG-TSEU le plus grand Instituteur du genre humain que les siècles aient jamais produit!

En effet, il suffit de lire les ouvrages de ce philosophe, composés par lui ou recueillis par ses disciples, pour être de l’avis des Chinois. Jamais la raison humaine n'a été plus dignement représentée. On est vraiment étonné de retrouver dans les écrits de KHOUNG-TSEU l’expression d’une si haute et si vertueuse intelligence, en même temps que celle d’une civilisation aussi avancée. C’est surtout dans le Lûnyù ou les Entretiens philosophiques que se manifeste la belle âme de KHOUNGTSEU. Où trouver, en effet, des maximes plus belles, des idées plus nobles et plus élevées que dans les livres dont nous publions la traduction? On ne doit pas être surpris si les missionnaires européens, qui les premiers firent connaître ces écrits à l’Europe, conçurent pour leur auteur un enthousiasme égal à celui des Chinois.

Ses doctrines étaient simples et fondées sur la nature de l'homme. Aussi disait-il à ses disciples: «Ma doctrine est simple et facile à pénétrer [6].» Sur quoi l’un d’eux ajoutait: «La doctrine de notre maître consiste uniquement à posséder la droiture du cœur et à aimer son prochain comme soi-même [7].»

Cette doctrine, il ne la donnait pas comme nouvelle, mais comme un dépôt traditionnel des sages de l’antiquité, qu’il s’était imposé la mission de transmettre à la postérité [8]. Cette mission, il l’accomplit avec courage, avec dignité, avec persévérance, mais non sans éprouver de profonds découragements et de mortelles tristesses. Il faut donc que partout ceux qui se dévouent au bonheur de l’humanité s'attendent à boire le calice d’amertume, le plus souvent jusqu'à la lie, comme s’ils devaient expier par toutes les souffrances humaines les dons supérieurs dont leur âme avait été douée pour accomplir leur mission divine!

Cette mission d'Instituteur du genre humain, le philosophe chinois l’accomplit, disons-nous, dans toute son étendue, et bien autrement qu'aucun philosophe de...

Erscheint lt. Verlag 4.3.2022
Sprache französisch
Themenwelt Geisteswissenschaften Religion / Theologie Buddhismus
ISBN-10 2-322-40637-6 / 2322406376
ISBN-13 978-2-322-40637-1 / 9782322406371
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