Le développement de l'humanisme et de l'imprimerie,
la découverte du Nouveau Monde et les graves conflits
religieux qui déchirent la chrétienté dans la première
modernité constituent autant d'événements qui
impliquent une pluralité de rationalités religieuses,
philosophiques, rhétoriques, littéraires, etc. En quelle
langue dire le vrai ? La vérité dépend-elle d'une belle
énonciation ? Y a-t-il des règles institutionnelles spécifiques
d'énonciation de la vérité ? D'où vient que la
doctrina constitue à cette époque l'horizon de tout savoir
et de tout enseignement prétendant à la vérité ? C'est ce
que cet ouvrage se propose d'examiner afin de mieux
cerner les complexes et souvent polémiques rapports entre
les belles-lettres, la philosophie et la théologie.